MICK FOWLER, EX-GRAPEFRUIT
Désormais, si Lee veut avoir la moindre chance d'enfin exister, il lui faut d'urgence un quatrième homme. Une fois de plus, Jième va sauver la mise. En tant qu'ancien manager des Shakespeares, devenus Fynn Mc Cool, il a gardé des contacts privilégiés avec les musiciens et notamment avec le flamboyant Mick Fowler.
Né à Londres, sous le signe du Lion, beau gosse, le regard perçant, le sourire ravageur, c'est un tombeur (qui s'ignore). Mais c'est surtout un bon guitariste, un bon claviériste et un excellent chanteur. Avant de rejoindre les Fynn Mc Cool, Mick a appartenu quelques mois (1969) au Grapefruit, patronné par Apple records, la firme des Beatles. Groupe dans lequel on retrouvait George Alexander, Pete et Geoffrey Swettenham et John Perry
Bio : http://www.mickfowlerproductions.com/mick-fowler-bio/
Jième apprend par la bande que Fynn Mc Cool est en train de battre de l'aile. Il se renseigne aussitôt auprès de ses anciens potes. C'est vrai, le groupe a décidé de prendre un peu de recul. Ce qui, en langage de musiciens, signifie qu'ils sont en train de se séparer.
Mick Fowler
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Alors Jième, qui n'a jamais abandonné l'idée de créer un super good looking group, appelle Mick Fowler et lui propose de rencontrer Dany, Roger et Charlie à Bruxelles. C'est le moment ou jamais de tenter cette expérience qui le taraude depuis si longtemps : rivaliser avec les groupes anglais sous un angle triple : virtuosité musicale, présence et charme.
Lorsque Mick débarque quelques jours plus tard de Londres, il assiste à une répétition. Très vite les talents de soliste de Dany Lademacher épate l'anglais tout comme le savoir-faire des deux autres qui se donnent à fond derrière leur basse et leur batterie. Mick Fowler est convaincu qu'il s'entendra bien avec le trio. C'est reparti pour une nouvelle donne.
Mais Jean Jième ne pourra pas mener son projet à terme. Un événement familial grave va le contraindre à renoncer provisoirement à s'occuper de Lee. De plus, il s'en rend bien compte Lee est un groupe qui va exiger de plus en plus d'attention et surtout des moyens financiers.
Paul André, de son côté, part sillonner la France et la Suisse dans le but de trouver des contrats pour Lee, qui ne peut pas rester sans travailler.
Pendant ce temps, Jième entame une phase de négociation avec Serge S., qui depuis qu'il est devenu producteur d'Armand Massaux, prend son rôle très au sérieux.
Il explique que ses contacts avec Philips Paris et RCA Rome pour une sortie franco-italienne de Hello Sally sont dans l'impasse. Les deux firmes internationales jouent le même jeu : l'obliger à abandonner une grande partie de ses droits de producteur sous le prétexte que le disque doit être complètement réenregistré et donc remixé. Ce qui n'est nullement nécessaire.
Mais cette manœuvre permet ainsi aux majors de devenir les nouveaux producteurs et donc d'empocher le pactole en cas de succès.
Jième suggère à Serge S. de reprendre le management de Lee. Après discussion avec les membres du groupe, il lui transmet leur liste des revendications. Mick Fowler exige de remplacer les amplis Marshall par un tout nouveau matériel d'amplifications guitares et micros, de marque Orange.
Le groupe réclame également la garantie de sortir au moins deux 45 tours endéans les six mois. Sans compter l'acquisition d'un nouveau van et du renouvellement de leurs tenues de scène.
Après plusieurs semaines d'âpres négociations, dues à l'importance de l'investissement, Serge S. finit par signer avec les musiciens. |